Le premier axe de recherche, Inclusion & Santé, porte sur le traitement du langage dans le contexte de la santé des patient·e·s. Il s’intéresse à la manière dont le comportement verbal des patient·e·s reflète des besoins non informationnels et examine comment les messages oraux et écrits peuvent être adaptés aux publics visés — par exemple, en simplifiant les explications relatives à la terminologie médicale, aux diagnostics ou aux traitements destinés aux patient·e·s et à leurs familles.
Notre réseau de recherche s’intéresse aux situations d’exclusion vécues par des individus ou des groupes en raison de difficultés langagières et communicationnelles liées à diverses pathologies. Celles-ci incluent les lésions cérébrales acquises, les troubles émotionnels ou neurodéveloppementaux, les handicaps tels que la surdité, ainsi que le déclin cognitif, qu’il soit lié au vieillissement ou d’origine pathologique. Bien que ces problématiques soient largement documentées (voir par exemple Parr 2007 ; Hubert-Dibon et al. 2016 ; Palmer et al. 2016), la force interdisciplinaire de notre réseau réside dans sa capacité à mobiliser une diversité d’approches méthodologiques — chacune ancrée dans une expertise disciplinaire spécifique — sur un même ensemble de données (comme les récits de patient·e·s). Ces approches incluent l’analyse et l’annotation automatique de données, l’analyse du discours, ainsi que l’étude des compétences langagières des individus et des processus cognitifs sous-jacents. Les données peuvent ainsi être collectées et analysées de manière conjointe et intégrée.
Cette approche permet une identification et une évaluation plus précises des difficultés langagières et communicationnelles des individus — telles que les troubles lexicaux, les phénomènes d’incohérence ou les interactions inadaptées avec les proches ou le personnel soignant. Elle favorise également le développement de stratégies de remédiation personnalisées et soutient les professionnels de santé dans l’amélioration de la prise en charge des patient·e·s et des personnes en situation de vulnérabilité communicationnelle.