Le troisième axe, Inclusion & Société, se concentre sur le rôle du langage et de la communication dans la mise en place de l’exclusion, mais aussi dans la remédiation et l’encouragement de pratiques qui favorisent l’inclusion d’individus ou de groupes socialement périphériques.
En effet, l’efficacité de la communication peut être compromise et constituer une source d'exclusion pour son auteur·e ou son destinataire lorsqu'elle est inappropriée (par exemple, un discours trop spécialisé destiné au grand public), manipulée (une communication numérique utilisée pour induire ou diffuser une idéologie ou de fausses informations sous forme de « fake news ») ou violente (des commentaires racistes ou xénophobes), la discrimination à l'égard des minorités ou des groupes sociaux, les stéréotypes et les représentations sociales négatives des individus — en particulier dans les médias sociaux, les incidents de violence au sein des familles (cf. études sur le lien entre l'inclusion sociale et la communication interculturelle pour les minorités ; Musgrave & Bradshaw, 2014), et l'amélioration de l'inclusion numérique sur les réseaux sociaux pour les personnes handicapées (Bitman, 2022). Ces facteurs d'exclusion des communautés peuvent également être identifiés au niveau sociétal, comme des politiques linguistiques institutionnelles sous-optimales (par exemple, l'absence de structures pour l'apprentissage et la diffusion d'une langue régionale ou minoritaire) ou des tendances sociétales vers une technicité toujours plus grande, excluant de facto les populations privées ou dépassées par ces outils de l'accès à la connaissance, à l'information ou même à l'utilisation de services de base (banque en ligne, services fiscaux, etc.). Des méthodes combinant des mesures sociales, des politiques linguistiques, des informations sur les communications préjudiciables et des ressources de formation/numériques seront mises en place pour le public cible (personnes en difficulté, minorités, etc.).
Dans le cadre du projet LiRiC, des chercheur·euses issu·es de diverses disciplines connexes peuvent mettre en commun leurs expertises théoriques et méthodologiques respectives afin de mieux analyser et comprendre les mécanismes à l'œuvre dans ces problèmes sociétaux, et d'envisager certaines formes et outils d'intervention, de remédiation et de changement dans les pratiques et les politiques. Les recherches menées dans le cadre de LiRiC peuvent ainsi contribuer à la recherche fondamentale développée au sein de chacune des disciplines scientifiques impliquées, en apportant la valeur ajoutée de l'interdisciplinarité (par exemple, Chowdhury et al., 2023 ; Pedersen, 2016 ; Wang et al., 2015).